Compter en huli
Vue d’ensemble de la langue
Le huli appartient à la famille des langues enganes des langues papoues des hauts plateaux de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Parlé par le peuple Huli de la province de Hela, il compte environ 150 000 locuteurs natifs. La langue huli a la particularité d’avoir un système numérique pentadécimal (de base 15), basé sur les parties du corps : les Huli comptent sur leurs doigts, mais aussi sur leur poitrine, leurs oreilles, leurs yeux et leur nez.
Par manque de données, nous ne pouvons compter pour l’instant que jusqu’à 104 en huli. Veuillez me contacter si vous pouvez m’aider à passer outre cette limitation.
Liste de nombres en huli
- 1 – mbira
- 2 – kira
- 3 – tebira
- 4 – maria
- 5 – duria
- 6 – waragaria
- 7 – karia
- 8 – halira
- 9 – dira
- 10 – pira
- 11 – bearia
- 12 – hombearia
- 13 – haleria
- 14 – deria
- 15 – nguira
- 16 – nguira-ni mbira
- 17 – nguira-ni kira
- 18 – nguira-ni tebira
- 19 – nguira-ni maria
- 20 – nguira-ni duria
- 30 – ngui ki
- 40 – ngui ki, ngui tebone-gonaga pira
- 50 – ngui tebo, ngui mane-gonaga duria
- 60 – ngui ma
- 70 – ngui ma, ngui dauni-gonaga pira
- 80 – ngui dau, ngui waragane-gonaga duria
- 90 – ngui waraga
Règles de numération en huli
Maintenant que vous avez eu un aperçu des nombres les plus courants, passons aux règles d’écriture des dizaines, des nombres composés, et pourquoi pas des centaines, des milliers et au-delà (si possible).
- La langue huli possède un système numérique pentadécimal, c’est-à-dire de base quinze. Ainsi, nous pouvons considérer les nombres de un à quatorze comme des chiffres, et quinze lui-même comme « dix », la première dizaine. Chaque racine numérique prend le suffixe -ra ou -ria, qui indique qu’un objet est compté.
- Les chiffres de un à quatorze sont : mbira [1], kira [2], tebira [3], maria [4], duria [5], waragaria [6], karia [7], halira [8], dira [9], pira [10], bearia [11], hombearia [12], haleria [13] et deria [14].
- Les dizaines se forment en commençant par le mot pour quinze (ngui), suivi la racine du chiffre multiplicateur séparé par un espace, sauf pour quinze lui-même : ngui [15] (1015), ngui ki [30] (15*2, ou 2015), ngui tebo [45] (15*3, ou 3015), ngui ma [60] (15*4, ou 4015), ngui dau [75] (15*5, ou 5015) et ngui waraga [90] (15*6, ou 6015). Nous pouvons supposer que le système continue, mais nous ne connaissons pour l’instant les dizaines en huli que jusqu’à quatre-vingt-dix (en base 10).
- De seize (1115) à vingt-neuf (1E15), les nombres composés se forment en ajoutant le suffixe -ni au mot pour quinze, suivi de l’unité séparée par un espace : nguira-ni mbira [16] (15+1), nguira-ni kira [17] (15+2), nguira-ni tebira [18] (15+3), nguira-ni maria [19], nguira-ni duria [20], nguira-ni waragaria [21], nguira-ni karia [22], nguira-ni halira [23], nguira-ni dira [24], nguira-ni pira [25], nguira-ni bearia [26], nguira-ni hombearia [27], nguira-ni haleria [28] et nguira-ni deria [29] (15+14).
- De trente et un (2115) à quarante-quatre (2E15), les nombres composés se forment en commençant par la dizaine, qui signifie littéralement « quinze deux », suivie de l’expression ngui tebone-gonaga qui signifie « plus x de la troisième quinzaine », et de l’unité (exp. : ngui ki, ngui tebone-gonaga maria [34] (15*2+4), ngui ki, ngui tebone-gonaga haleria [43]).
- De quarante-six (3115) à cinquante-neuf (3E15), les nombres composés se forment en commençant par la dizaine, qui signifie littéralement « quinze trois », suivie de l’expression ngui mane-gonaga qui signifie « plus x de la quatrième quinzaine », et de l’unité (exp. : ngui tebo, ngui mane-gonaga tebira [48] (15*3+8), ngui tebo, ngui mane-gonaga hombearia [57]).
- De soixante et un (4115) à soixante-quatorze (4E15), les nombres composés se forment en commençant par la dizaine, qui signifie littéralement « quinze quatre », suivie de l’expression ngui dauni-gonaga qui signifie « plus x de la cinquième quinzaine », et de l’unité (exp. : ngui ma, ngui dauni-gonaga waragaria [66] (15*4+6), ngui ma, ngui dauni-gonaga deria [74]).
- De soixante-seize (5115) à quatre-vingt-neuf (5E15), les nombres composés se forment en commençant par la dizaine, qui signifie littéralement « quinze cinq », suivie de l’expression ngui waragane-gonaga qui signifie « plus x de la sixième quinzaine », et de l’unité (exp. : ngui dau, ngui waragane-gonaga maria [79] (15*5+4), ngui dau, ngui waragane-gonaga pira [85]).
- De quatre-vingt-onze (6115) à cent quatre (6E15), les nombres composés se forment en commençant par la dizaine, qui signifie littéralement « quinze six », suivie de l’expression ngui kane-gonaga qui signifie « plus x de la septième quinzaine », et de l’unité (exp. : ngui waraga, ngui kane-gonaga karia [97] (15*6+7), ngui waraga, ngui kane-gonaga pira [100]).
Livres
Talk Never Dies: The Language of Huli Disputes
par Laurence Goldman, aux éditions Tavistock (1983)
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Langues Trans-Nouvelle-Guinée
Abui, huli, lavukaleve, ndom, pantar occidental, savosavo, sawila, tobelo et tolaki.
Autres langues supportées
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