Compter en azazilúŝ
Vue d’ensemble de la langue
La langue azazilúŝ a été inventée par Romain Filstroff, plus connu sous le pseudonyme Linguisticae, pour la série télévisée Calls de la chaîne Canal+, diffusée à partir du 15 décembre 2017. Titulaire d’un master en linguistique historique et indo-européenne, il s’est inspiré de langues sémitiques dont l’akkadien, le sumérien, l’hébreu et l’arabe pour créer cette langue artificielle qui compte huit déclinaisons. Le mot azazilúŝ signifie de/à Azazel.
Liste de nombres en azazilúŝ
- 1 – mus
- 2 – dus
- 3 – tyus
- 4 – kudus
- 5 – (i)gis
- 6 – musus
- 7 – dusus
- 8 – tusus
- 9 – kusus
- 10 – (i)gzus
- 11 – mir
- 12 – dir
- 13 – tir
- 14 – kir
- 15 – (a)gas
- 16 – mirsu
- 17 – dirsu
- 18 – tirsu
- 19 – kirsu
Le système vigésimal
La numération de l’azazilúŝ suit un système vigésimal, soit de base 20. Pour mieux comprendre cette base, commençons par une base qui nous est plus familière : la base décimale. En base 10, nous avons dix chiffres, de zéro à neuf. Lorsqu’on ajoute 1 (un) à 9 (neuf), on obtient 10 (dix), soit l’unité 1 (un) suivie de 0 (zéro). Ce système est dit de type positionnel (les chiffres représentent les unités, et leur rang la puissance de dix associée). Ainsi, 132 se décompose en 100 + 30 + 2 = 1*102 + 3 *101 + 2 *100. Ce système s’appelle une écriture décimale positionnelle.
La base 20 utilise les chiffres de 0 à 19. Sa première dizaine est vingt en décimal (2010 = 1020), la base étant notée en indice. La décomposition d’un nombre de base 20 (dans un système positionnel) est équivalente au système décimal, seule la base change : (132)20 = 1*202 + 3 *201 + 2 *200. Si on effectue le calcul, on retrouve bien le nombre décimal correspondant (ici 461).
Règles de numération en azazilúŝ
Maintenant que vous avez eu un aperçu des nombres les plus courants, passons aux règles d’écriture des dizaines, des nombres composés, et pourquoi pas des centaines, des milliers et au-delà (si possible).
- Les chiffres azazilúŝ de zéro à dix-neuf (ou neuf en base 20) sont : ŝus [010], mus [110], dus [210], tyus [310], kudus [410], (i)gis [510], musus [610], dusus [710], tusus [810], kusus [910], (i)gzus [1010], mir [1110], dir [1210], tir [1310], kir [1410], (a)gas [1510], mirsu [1610], dirsu [1710], tirsu [1810] et kirsu [1910].
- Un peu d’étymologie… Le mot ŝus [0] vient du sumérien buzur (main), mais ŝus veut parfois aussi dire cinq. On imagine sans peine un poing fermé représentant le zéro, et une main ouverte aux cinq doigts étendus représentant cinq. Mus [1] est lié aux pronoms de la première personne. Dus [2], tyus [3] et kudus [4] viennent respectivement des chiffres proto-indo-européens dwóH, tréyes et *kʷetwṓr. Langue préhistorique eurasienne, le proto-indo-européen est reconstruit à partir des langues indo-européennes pour retrouver la racine commune des langues de cette famille.
- Les dizaines se forment en suffixant le chiffre multiplicateur par diŝ : musdiŝ [1020/2010], dusdiŝ [2020/4010], tyusdiŝ [3020/6010], kudusdiŝ [4020/8010], gisdiŝ [5020/10010], mususdiŝ [6020/12010], dususdiŝ [7020/14010], tususdiŝ [8020/16010] et kususdiŝ [9020/18010].
- Les centaines se forment en suffixant le chiffre multiplicateur par viŝ : musviŝ [10020/40010], dusviŝ [20020/80010], tyusviŝ [30020/1 20010], kudusviŝ [40020/1 60010], gisviŝ [50020/2 00010], mususviŝ [60020/2 40010], dususviŝ [70020/2 80010], tususviŝ [80020/3 20010] et kususviŝ [90020/3 60010].
- Les milliers se forment en suffixant le chiffre multiplicateur par tiŝ : mustiŝ [1 00020/8 00010], dustiŝ [2 00020/16 00010], tyustiŝ [3 00020/24 00010], kudustiŝ [4 00020/32 00010], gistiŝ [5 00020/40 00010], musustiŝ [6 00020/48 00010], dusustiŝ [7 00020/56 00010], tusustiŝ [8 00020/64 00010] et kusustiŝ [9 00020/72 60010].
- Dans les nombres composés, le s de diŝ, de viŝ et de tiŝ disparaissent (exp. : dususdidus [7220/14210], dusvigisdiŝ [25020/90010], kudustitususviŝ [4 80020/35 20010]).
Sources
Autres langues artistiques
Aczu śavnecze, aramtéskien, arodjun, atlante, atrien, ayeri, azazilúŝ, barsoomien, bayën, brooding, chakobsa, créole de la Ceinture, dai, dovahzul, d’ni, engála, épigéen, giak, gnóma, grayis, griomien, hen linge, hiuʦɑθ, hylien, illitan, ithkuil, itláni, kala, kēlen, kiitra, KiLiKi, láadan, mini, mondir, na’vi, neziba, nìmpyèshiu, santaa, shiväisith, siinyamda, toki pona, tpaalha, trigedasleng, tüchte, va ehenív, valthungien, verdurien, wardwesân et wóxtjanato.
Autres langues supportées
Les autres langues actuellement supportées étant trop nombreuses pour être listées ici, veuillez vous reporter à la liste complète des langues supportées.